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Remise de Diplômes – Des messages forts… – MidiLibre

(c) 2APhoto – Ali ACHOURI

Patrick Malavieille : « Je vois mal aujourd’hui La Grand-Combe, sans l’omniprésence du lycée Pasteur. Je tiens donc à vous féliciter M. Prétot ainsi que votre équipe pour tout le travail que vous réalisez… Les résultats enregistrés chaque année parlent d’eux-mêmes. Car s’il y a de bons professeurs, il y a aussi de bons élèves, et le permet de m’adresser à eux et je suis sûr, que tous ici se souviendront de cette date et seront très fiers d’avoir fait partie de ces deux prestigieuses promotions. Quant à vous, Mme Erignac, nous sommes très honorés de vous recevoir ici à La Grand-Combe. Nous avons suivi votre combat et celui de votre famille et nous vous présentons toutes nos félicitations pour ce travail réalisé pour la mémoire de votre mari. » Pour le préfet, Hugues Bousiges : « Je suis heureux également de venir partager ici, avec vous tous, les joies de la réussite. Il y a deux préfets qui ont marqué notre histoire, Jean Moulin qui a incarné sous la torture la France de l’espérance dans la nuit la plus obscure. Et puis le préfet Claude Erignac qui a incarné la République, le respect de la loi et de l’ordre républicain. Retenez ces leçons jeunes gens qui avaient la chance de faire partie de cette promotion Claude-Erignac, mais aussi de celle de Nelson Mandela. Retenez aussi qu’il y a des choses dans notre vie avec lesquelles on ne transige pas, le racisme qui n’est pas une opinion, mais un délit, le refus de l’autre, alors que nous nous sommes nourris de ce que sont les autres sur cette terre de mine. Chers enfants, portez fièrement ces parrainages. » Dominique Erignac a parlé avec beaucoup de dignité de cette partie de vie partagée en famille : « Nous venions passer nos vacances en Lozère, même si nous étions à l’autre bout du monde, tant mon époux aimait son département considéré comme son havre de paix. Nous y venions aussi afin que nos enfants aient des racines. Dans sa vie de préfet, Claude a œuvré pour l’intérêt de la France. Curieux, ouvert sur les autres, il aimait apprendre. Avec lui rien n’était jamais acquis. Il détestait par-dessus tout la violence. Le 6 février 1998, il a été assassiné dans une rue d’Ajaccio alors qu’il allait assister à un concert. Depuis avec mes enfants nous voulions sans vengeance, que justice passe. J’ai toujours essayé de trouver un sens à la mort absurde de mon mari. Personne n’a le droit d’enlever la vie d’autrui. Je vous suis infiniment reconnaissante M. Prétot d’avoir souhaité donner le nom de Claude à une promotion du Bac. Vous faites ainsi vivre son souvenir et sa mémoire. »

Source : Site MidiLibreRemise des Diplômes