Article Midi-Libre : Concours d’éloquence 2024
La fondation groupe Dépêche met l’éloquence sur le devant de la scène
L’une des phases de sélection du concours d’éloquence annuel de la Fondation a été organisée dans l’amphithéâtre du lycée Philippe-Lamour de Nîmes, ce vendredi 26 janvier. Dix élèves représentant plusieurs établissements gardois ont défendu les libertés essentielles avec emphase.
Quelle belle leçon de courage et de conviction qu’ont donnés ce vendredi 26 janvier, dans l’amphithéâtre du lycée Philippe-Lamour de Nîmes, dix lycéens de seconde à l’occasion de la première phase de sélection en Occitanie du concours d’éloquence de la fondation du groupe Dépêche. Un exercice difficile qu’ont exécuté avec brio Esteban, Emilie, Jouhaina, Maël, Mélissa, Lucas, Nathan (Lycée Pasteur), Michalina, Farah ou encore Noëmie. Des élèves qui se sont succédé face à une assemblée d’une centaine de personnes, composée de leurs professeurs et de leurs camarades venus de plusieurs lycées du Gard pour l’occasion.
Cinq minutes pour convaincre
Les jeunes orateurs avaient entre trois et cinq minutes chacun pour convaincre le jury (composé de six personnes dont des membres de la fondation et du rectorat, NDLR) autour d’un même thème : « Vos libertés essentielles ». Un sujet fondamental sur lequel les classes participantes ont eu trois mois pour travailler avec leurs professeurs à l’écriture d’une plaidoirie percutante. C’est donc le travail de dix classes qui a été déclamé face à un jury attentif. Et quel plaisir que d’entendre des textes de grandes qualités, alliant poésie, humour, engagement, contestation, révolte, inquiétude et gratitude.
Si en se présentant sur l’estrade, les candidats pouvaient sembler quelque peu timides et stressés, ils se sont vite transformés, micro à proximité de parfaits interprètes, maîtrisant voix qui tremble et autres enrouements possibles. Chaleureusement applaudis par la salle. Car tout est pris en compte et décortiqué par les regards experts des jurés : gestuelle, prestance, articulation, références littéraires, exactitudes historiques…
Liberté chérie
Car si le thème est identique, chacun des textes revendique une identité propre. De la classe qui a choisi de se mettre dans la peau de Monsieur Liberté (sans mièvrerie), à celle qui a écrit son texte sous la forme d’un journal télévisé diffusé sur la chaîne LiberTV, à celle qui s’est servi du sujet pour mettre en perspective leur vie dans le lycée, il y en avait pour toutes les sensibilités. Liberté d’expression, de mobilité, de mouvement, de disposer de son corps, d’aimer, de penser, de se nourrir, de choisir sa religion… Toutes les libertés si chèrement défendues par les démocraties ont été décortiquées, argumentées, explicitées.
Des allocutions fortes qui ont donné chacune à sa façon à réfléchir. Et nul doute qu’aucun des participants du jour qu’il soit orateur ou spectateur, n’est reparti de cet amphithéâtre sans être nourri de réflexions profondes. Et sans doute d’espoir en cette génération engagée et engageante.
« D’autres sélections sont prévues lundi à Montpellier», précise Aurélie Thibault, membre de la fondation groupe Dépêche. Les délibérations globales prévues le 29 janvier désigneront les finalistes qui brigueront la première place à Albi le 8 février prochain.
Source Midi-Libre : https://www.midilibre.fr/2024/01/26/la-fondation-groupe-depeche-met-leloquence-sur-le-devant-de-la-scene-11722868.php